M’imageU
– working title
La première phase du travail a commencé avec les sujets et questions de gendre : masculinité, féminité, gendre neutre/unisex. D’où une réflexion sur stéréotype, adaptation et la distorsion. Très vite l’intérêt a été redirigé, ou plutôt concentré sur le sujet du regard, sur l’autre et sur soi-même.
La réflexion nous a emmené à plusieurs points de recherche :
- Physique – en relation avec la proprioception, la mémoire corporelle et « cérébrale » / logique, les habitudes, le détail du mouvement, les traces qu’on laisse et qu’on peut suivre dans l’espace
- - Conceptuelle – sur l’objectivité et l’exactitude du regard, la relation du danseur et du public, leur coopération, échange de rôles dans le spectacle/événement, les origines des sensations basés sur le regard et sur les autres sens, la connexion et « disconnexion » du système sensoriel et processus logique – neurologie
Un des sujets
principaux est devenu donc la proprioception « contre » l’image
externe. La proprioception nous permet de savoir où sont nos membres sans se
référer à la vue. Elle nous permet de nous retrouver dans l’espace et d’éviter
les obstacles. Mais très souvent l’image qu’on a de notre corps dans l’espace
est différente de ce qu’elle est réellement, et aussi, cette image probablement
varie légèrement selon l’observateur.
Jusqu’à quel
point l’image externe peut donc coïncider avec l’image externe ? Comment être
« exact » en reproduisant une image, une idée, une forme ?
Jusqu’à quel
point la mémoire corporelle, même du corps de danseur, est juste ?
Et quel sont les
« impulses » ou les facteurs qui la renforcent ou
l’affaiblissent ?
Quel mécanisme
trouver pour pouvoir « se trouver sur la place de l’autre » ?
Et comment
trouver l’équilibre et les subtilités entre l’impression extérieure, la vue et
la sensation intérieure ?
En travaillant
sur un duo ces questions se posent avec une force importante, parce que deux
corps sur la scène peuvent facilement produire une sensation d’un miroir, de la
répétition dans l’espace, d’un double. Ce qui, en même temps est en relation
directe avec l’idée du regard et de l’échange des places. Pour avoir les deux
approches : le regard sur soi-même et regard de l’autre on a besoin juste
et au moins de deux personnes.
La recherche
physique a commencé par les exercices de l’observation et écoute du propre
corps, basée sur le mouvement dans l’espace qui inclus plusieurs pauses et
travaille la possibilité de retrouver la même pose au bout d’un moment.
L’exercice qui permet voir l’exactitude de la perception et de la
proprioception, qui vérifie et met en question la mémoire et mécanisme de
mémoriser. L’exercice qui permet
trouver les mécanismes de mémoriser le plus efficaces pour chacune de danseuses
et aussi, curieusement, une certaine logique de processus personnelle.
Quelques
mécanismes de mémorisation qu’on a exploré :
- travail avec
les yeux fermés
- travail avec
les yeux ouverts
- traces/dessin
dans l’espace ou par terre
- association a
des images indépendantes (connus de la télé, des films, des peintures)
- description
verbale
La phase
suivante nous a emmené à échanger nos places d’une danseuse et d’une
observatrice à essayer « d’occuper » la même espace, de comprendre et
prendre la même forme… de transporter donc l’image mentale vers le corps avec
le maximum d’exactitude, de « devenir » l’autre. Finalement, de
fusionner l’acte de bouger/danser avec l’acte d’écouter et observer et être
capable d’échanger les places y la situation dans n’importe quel moment et plan.
Et c’est sur ce niveau où on continue à travailler maintenant.
Au niveau
conceptuel, d’un côté on cherche des réponses ou plutôt des questions dans les
études neurologiques ou psychologiques sur le fait de la connexion de la
logique et des sens.
Pourquoi les
gens qui ont perdu un membre peuvent le sentir parfois ?
Comment notre
état d’esprit influence la vision de nous ou des autres ?
Quel est notre
limite et capacité d’élargir la perception ou la tolérance ?
Quelle est la
différence entre la manière de percevoir les couleurs ou les formes entre
différentes personnes ?
Comment ces
différences influence la relation du performer et du public ?
Cette différence de la perception de chacun nous fait nous poser des
questions et chercher à introduire le public dans la création de l’espace et du
temps de la performance. On travaille donc à l’extérieur du studio aussi, en
cherchant la relation en mouvement de gens/public et de nos actions.
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